- extranéité
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• 1870; du lat. extraneus « étranger »♦ Didact., dr. Situation juridique d'un étranger dans un pays donné. Exception d'extranéité. — Caractère de ce qui est étranger.♢ Fin. Régime d'un dépôt en devises effectué en dehors du pays émetteur.⇒EXTRANÉITÉ, subst. fém.A.— Qualité d'étranger. Le nombre toujours croissant des jeunes gens résidant en France, qui excipent de leur extranéité pour échapper à la loi du recrutement (Mal Randon ds Lar. 19e).B.— Caractère de ce qui est étranger à quelque chose. Le mystique ressent, au contraire, l'extériorité, ou plutôt l'extranéité de la « source » des images, des émotions (...) qui lui parviennent par voie intérieure (VALÉRY, Variété V, 1944, p. 275).Prononc. et Orth. :[
]. Cf. extra-. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1619 dr. « qualité d'étranger » (Loix et Coustumes du Pays du Franc, XXXV, Nouveau Coutumier Général, t. 1, p. 606); 2. 1913 p. ext. (P. VALÉRY, Cahiers, vol. 1, 1161 — Gallimard, 1973 — ds QUEM. DDL t. 7). Dér. savant du lat. extraneus « de l'extérieur, étranger » dér. de extra (v. extra-), sans doute par l'intermédiaire du lat. médiév. extraneitas (attesté dans le domaine angl. au XIIIe s., cf. LATHAM). Fréq. abs. littér. :1.
extranéité [ɛkstʀaneite] n. f.❖1 (1870). Didact., dr. Situation juridique d'un étranger dans un pays donné. || Exception d'extranéité.1 Le mystique ressent, au contraire, l'extériorité, ou plutôt, l'extranéité de la source des images, des émotions, des paroles, des impulsions qui lui parviennent par voie intérieure.Valéry, Variété, in Œ., Pl., t. I, p. 876.2 (…) le crédit qu'il faut faire à la notion soulignée par un de leurs représentants les plus lucides, de la convergence qui s'exerce entre l'extranéité d'un groupe où domine l'immigrant, et la distanciation où l'attire la fonction qu'appellent les conditions sus-indiquées de la culture.J. Lacan, Écrits, p. 245.
Encyclopédie Universelle. 2012.